Vous avez décidé de peindre à l’aquarelle, et c’est une magnifique aventure qui commence pour vous !
Dans cet article, je vous donne mes meilleurs conseils pour que vous partiez dans la bonne direction dès le départ. L’aquarelle est une technique passionnante, vous ne regretterez pas d’y consacrer du temps.
Peindre à l’aquarelle
Le bon matériel pour débuter à l’aquarelle
L’aquarelle est la technique la plus sensible que je connaisse au matériel employé. Avoir le mauvais papier, le mauvais pinceau ou la mauvaise peinture peut totalement ruiner vos efforts pour apprendre cette technique.
Je vous recommande grandement mon guide du matériel pour débuter à l’aquarelle pour ne pas vous tromper dans vos achats de fournitures artistiques. Ici sur le blog, vous trouverez également mon article : Quelles couleurs pour débuter à l’aquarelle pour vous faire une palette bien optimisée.
Apprendre à mélanger ses couleurs
Il est essentiel de savoir comment obtenir la nuance que vous souhaitez. Que ce soit pour reprendre une couleur utilisée dans votre tableau afin d’en créer une version plus foncée dans les ombres, ou bien pour créer une nuance complètement différente de ce que votre palette vous propose, vous avez besoin de notions basiques pour vous débrouiller. Je vous conseille deux articles avec vidéo en accès libre sur mon blog :
- La roue chromatique à l’aquarelle : Cet outil que vous pouvez faire vous-même pas à pas avec la vidéo vous aide à comprendre comment créer des nuances variées à partir des couleurs primaires, comment griser les couleurs, et comment choisir les nuances de primaires optimales pour des mélanges éclatants.
- Le nuancier de mélanges à l’aquarelle est une sorte de charte complète qui vous donne un aperçu de tous les mélanges de votre palette, en un seul coup d’oeil.
Ces deux outils sont extrêmement utiles et constituent d’excellents exercices à faire et à conserver pour bien débuter à l’aquarelle.
Les principes de base à connaître pour peindre à l’aquarelle
La transparence emblématique de l’aquarelle nécessite de suivre quelques principes pour s’assurer de l’utiliser à notre avantage.
- Peignez toujours les choses les plus claires en premier, puis, de plus en plus foncées.
- Préservez les zones que vous voulez laisser blanches. Pour cela, vous pouvez utiliser plusieurs méthodes, que je partage avec vous dans mon article lié au liquide de masquage.
- Plus vous ajoutez de l’eau à votre peinture, plus elle sera transparente. Autres astuces sur ce thème : La transparence à l’aquarelle.
- L’aquarelle suivra toujours l’humidité. Utilisez l’humidité de votre papier pour obtenir des effets de fondus magiques.
- Plus le papier et le pinceau sont gorgés d’eau, plus la peinture s’éloignera de l’endroit où vous la déposez.
- En peignant dans l’humide, veillez à ce que la peinture que vous apportez soit toujours moins liquide que celle qui est déjà sur le papier, afin d’éviter les auréoles (sauf bien sûr si c’est l’effet que vous recherchez).
- Attention au cycle de l’eau du papier : Quand le papier perd sa brillance, ajouter de la peinture fraîche créera des marques visibles incontrôlées.
Peindre à l’aquarelle en apprenant les techniques de base
Peindre en humide sur sec
Cette technique consiste à peindre sur papier sec. Celui-ci peut être blanc, ou il peut avoir déjà été couvert de peinture – mais celle-ci soit être très sèche. Le tracé obtenu est net, il peut être transparent ou opaque selon le degré de dilution de votre peinture.
Adoucir une touche
Peignez en humide sur sec comme dans la technique précédente. Avant que votre touche ne sèche, rincez votre pinceau et essorez-le dans un papier absorbant. Passez-le sur la bordure que vous souhaitez adoucir : Vous avez créé un effet de flouté.
Peindre dans l’humide
La peinture ajoutée sur une zone humide va se diffuser avec douceur, créant des effets de fondus et de floutés. Le rendu est souvent plus transparent que lorsque la peinture est appliquée sur papier sec, parce qu’elle est absorbée plus profondément par le papier.
Remarque : L’humidité peut être une couche de peinture non sèche, ou de l’eau claire appliquée sur le papier.
Peindre un lavis
Un lavis est parfois désigné par une grande zone de couleur transparente et uniforme, et parfois par une grande zone peinte avec une ou plusieurs couleurs. En gros, c’est une grande zone de peinture, qui nécessite plusieurs coups de pinceau pour être remplie.
Pour procéder à un lavis, il est d’usage d’effectuer des aller-retours avec son pinceau, chaque nouveau coup de pinceau venant repasser sur la bordure du précédent.
Pour éviter les auréoles, assurez-vous de ne pas trop charger votre pinceau en liquide, et surtout de travailler sur un plan de travail légèrement incliné vers vous.
Peindre un lavis dégradé
Le lavis dégradé est similaire au lavis classique, mais la couleur est de plus en plus diluée. Pour cela, ajoutez de plus en plus d’eau à votre peinture. Mais n’oubliez pas d’essorer votre pinceau sur le rebord de votre bocal d’eau ou de votre palette afin de ne pas créer un trop-plein de liquide qui favoriserait les auréoles.
Peindre un lavis à plusieurs couleurs
Préparez vos deux (ou trois, ou plus) couleurs en avance. Commencez par un lavis classique avec votre première couleur. Puis, rincez votre pinceau et changez de couleur si vous souhaitez une transition rapide. Si vous préférez un dégradé plus doux et plus long, vous pouvez aussi mélanger vos deux couleurs pour créer une zone de transition intéressante, comme dans le second exemple.
Peindre un glacis
Le glacis consiste à modifier une couleur qui a déjà eu le temps de sécher. Pour cela, on applique une deuxième couleur, très transparente, sur la première couleur sèche. Exemple : En couvrant une sous-couche jaune par une couche bleue, on obtient du vert. Ce vert est plus subtil que celui que l’on aurait obtenu par mélange, car on devine toujours le jaune et le bleu.
Conseil : N’insistez pas trop sur la nouvelle couche avec votre pinceau, afin de garder un rendu bien lisse. Si vous réactivez la sous-couche, vous aurez un rendu hétérogène.
Peindre de petits détails à l’aquarelle
Les détails fins posent parfois problème à l’aquarelle, car beaucoup de pinceaux sont de type doux. Il est très difficile de peindre en finesse avec ce type de pinceaux qui sont faits pour transporter et pour appliquer beaucoup de liquide.
Le pinceau nerveux est essentiel. Ou bien, il existe d’autres types de pinceaux très utiles comme le pinceau sabre, le pinceau jupon, le pinceau traceur, voire les objets tels qu’une paille en plastique pour pousser les pigments, un couteau à peindre, le manche du pinceau…
Soulever les pigments pour éclaircir
Dans l’humide, appliquez un pinceau sec et propre ou un papier absorbant pour retirer des pigments et éclaircir une zone, par exemple pour créer des nuages. Cela s’appelle un retrait.
Sur papier sec, frottez un pinceau humide et propre sur la zone à éclaircir pour réactiver la peinture. Retirez les pigments ainsi réactivés avec un papier absorbant.
Remarque : Certains pigments se prêtent mieux que d’autres à cette techniques, et certains papiers sont également plus conciliants que d’autres.
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